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GRANDIR chez les Ursulines - La nouvelle exposition permanente du musée du Pôle culturel du Monastère des Ursulines ouvre ses portes!

  • Alexandra Pérez
  • 29 avr.
  • 6 min de lecture

Dès le 30 avril, le public est invité à visiter GRANDIR chez les Ursulines, la toute nouvelle exposition permanente du musée du Pôle culturel du Monastère des Ursulines, au cœur du Vieux-Québec. Il pourra découvrir, dans des dimensions jusqu’alors méconnues, l’œuvre éducative de ces religieuses qui, depuis près de 400 ans, contribuent au développement d’une école moderne et à l’avancement de la condition des femmes au Québec.



Les six salles de l’exposition sont jalonnées de 580 objets et documents d’archives remarquables – par exemple, le document fondateur des Ursulines en Nouvelle-France, signé par le roi Louis XIII avant le départ de France de Marie de l’Incarnation et de ses compagnes; le bel herbier d’une ancienne pensionnaire; et des chefs-d’œuvre de broderie nés des mains patientes des religieuses. Des témoignages émouvants et de nombreuses images inédites viennent enrichir encore l’expérience de visite et exprimer l’impact de l’engagement ursuline auprès des jeunes. Comme le souligne sœur Pauline Duchesne, supérieure générale des Ursulines de l’Union canadienne : « L’éducation va bien au-delà de la transmission de connaissances et d’habiletés. Il importe d’aider chaque élève à s’épanouir, à développer son plein potentiel en vue de collaborer à l’avenir d’une société juste et équitable ». Sophie Limoges, jusqu’à tout récemment directrice du Pôle culturel, ajoute : « En 1639, les Ursulines ont fondé la première école pour filles en Amérique du Nord. Depuis, elles sont toujours restées fidèles aux valeurs humaines héritées de leur fondatrice, en cherchant à instaurer un esprit de famille et en restant à l’écoute de la société. Quelque 380 ans plus tard, l’École des Ursulines de Québec continue d’outiller les citoyennes et citoyens de demain ».


Fruit de nouvelles recherches et de quatre années de préparation, l’exposition a été réalisée, sous la direction de Mme Limoges, par une équipe multidisciplinaire et créative. Le projet a bénéficié du soutien financier du gouvernement du Québec, de la Ville de Québec et de l’Union canadienne des Ursulines.


Fait à noter, la dernière salle accueille, grâce à l’appui d’autres partenaires, l’installation artistique D’une génération d’élèves à l’autre : préparer l’avenir – un vibrant hommage à d’anciennes élèves des Ursulines qui, entre le 17e siècle et aujourd’hui, ont contribué à faire avancer le Québec, le Canada et, plus généralement, la condition des femmes. L’inauguration de l’exposition donnera aussi lieu au lancement d’un ouvrage de l’historienne Mélanie Lafrance, Femmes de sciences : les Ursulines de Québec et leurs élèves, 1800-1936, publié aux éditions du Septentrion en collaboration avec le Pôle culturel.


D’une salle à l’autre


Bienvenue au Monastère des Ursulines de Québec!

Afin de préparer le public à la découverte des autres salles, une ligne du temps évoque les défis qu’ont eu à relever les Ursulines afin d’assurer la survie de leur mission éducative, depuis l’arrivée de Marie de l’Incarnation et de ses compagnes en 1639 jusqu’à l’École d’aujourd’hui. En parallèle, dix maquettes représentant le monastère de Québec au fil des siècles racontent à leur façon cette histoire mouvementée.


Lever l’ancre, la foi au cœur

En 1639, alors que l’expansion coloniale française se poursuit, trois ursulines et une bienfaitrice laïque répondent à l’appel missionnaire lancé par un jésuite : venir en Nouvelle-France afin d’évangéliser et d’instruire les jeunes filles autochtones. Cette salle fait ainsi revivre les débuts de la grande aventure éducative ursuline : autorisations préalables à obtenir du roi et d’évêques, périls de la traversée de l’océan Atlantique, arrivée à Québec et accueil des premières élèves autochtones et françaises, découverte par les fondatrices de modes de vie nouveaux et de cultures différentes, apprentissage de langues autochtones dans leur désir de réelle rencontre avec des Wendat, des Innu, des W8banakiak…



Enseigner, c’est bien. Éduquer, c’est mieux.

Comme on le constate dans deux salles mettant en lumière une grande diversité d’objets liés à l’enseignement, l’École ursuline survit au choc de la Conquête britannique (1763). Les générations d’élèves s’enchaînent et de jeunes anglophones arrivent maintenant d’horizons lointains. Les valeurs d’accueil et d’ouverture qui animent les enseignantes restent intactes!


Dans la première moitié du 19e siècle, le programme, auparavant axé sur les travaux d’aiguille et le catéchisme, s’ouvre à un monde en changement. S’ajoutent des cours de langues, de littérature française et anglaise, de sciences naturelles (botanique, zoologie, entomologie, minéralogie, etc.), de physique, de chimie, d’astronomie, de dessin et de peinture, de théâtre, de musique… L’exposition offre ici la chance d’admirer des travaux scolaires; de voir et d’entendre des élèves d’hier et d’aujourd’hui témoigner de leur passage chez les Ursulines; de jouer au Jeu instructif des fleurs; d’essayer un appareil d’apprentissage du dessin; de regarder des projections montrant les jeunes de diverses écoles ursulines du Québec s’amuser dehors ou travailler en classe…



Tout mettre en œuvre pour la mission éducative

Pendant des siècles, les Ursulines font preuve d’ingéniosité et de résilience pour assurer la pérennité de leur mission éducative, puisant même au besoin dans le « trésor de saint Joseph » qu’elles alimentent grâce à leurs travaux. Un livre de comptes du 18e siècle, des objets raffinés faits main et des outils de leurs ateliers font constater l’étendue et la diversité de leurs savoir-faire autant que leur sens esthétique : broderie (qui atteint chez elles un niveau exceptionnel); dorure (un art très complexe); peinture; fabrication d’hosties, de chandelles, de jésus de cire, de fleurs artificielles, de reliquaires en paperolle… Sans oublier la vente de légumes du potager, et de savoureuses douceurs tout droit sorties de la cuisine, et les revenus tirés des terres qui ont été accordées sous le Régime français aux « Dames Ursulines », dont une seigneurie à Sainte-Croix de Lotbinière.



Transmettre par-delà les siècles

Dès leur arrivée en Nouvelle-France, les Ursulines ont contribué à façonner un patrimoine artistique et matériel d’une valeur inestimable, qu’elles confient aujourd’hui – tout comme leurs bâtiments – à la population du Québec par le biais d’une fiducie. Dans cette dernière salle, chefs-d’œuvre brodés, angelots dorés et autres trésors témoignent de l’importance de l’art pour ces femmes et de leur rôle fondamental dans la transmission des savoir-faire et des traditions artisanales. Une autre façon pour les Ursulines de remplir leur mission éducative, encore et toujours…



Renseignements généraux


À propos du Pôle culturel du Monastère des Ursulines

Cet organisme à but non lucratif a pour mission de témoigner de la présence et de l’œuvre des Ursulines et de rendre accessible leur héritage. Il assure la gestion du musée et des collections et archives de la communauté, et développe des activités mettant en valeur le legs éducatif, culturel, artistique, archivistique et religieux des Ursulines.


Coordonnées

Pôle culturel du Monastère des Ursulines

12, rue Donnacona

Québec (Québec) G1R 3Y7


Tél. : 418 694-0694

Sans frais : 1 866 694-0694


Heures d’ouverture

Ouverture de l’exposition : mercredi 30 avril 2025, 10 h

Du mardi au dimanche : de 10 h à 17 h


GRANDIR chez les Ursulines

Quatre années de préparation, une équipe tissée serrée


La nouvelle exposition permanente du musée du Pôle culturel du Monastère des Ursulines est le fruit de quatre années de préparation et de l’expertise de son personnel, de consultants et de nombreux individus et organismes. Notons aussi qu’elle a été produite dans le respect de principes d’écoresponsabilité.


REMERCIEMENTS


Le Pôle culturel du Monastère des Ursulines remercie les personnes et institutions suivantes pour leur généreuse contribution à la nouvelle exposition permanente Grandir chez les Ursulines.


Bureau du Ndakina, W8banaki

Musée de la civilisation

Musée huron-wendat

Université de Sherbrooke, Département d’histoire

Université du Québec à Rimouski, Département des lettres et humanités

Université Laval, Département des sciences historiques


Musique

Ensemble baroque du Conservatoire de musique de Québec

Montage audio : René Talbot


Témoignages

William Boisvert, Marie Côté, Bibiane Courtois, Marie Dooley, Danielle Drolet, Élizabeth Garant, sœur Thérèse Guay, Nathalie Kinnard, Sylvie Laurin, sœur Andrée Leclerc, sœur Monique Pelletier, Alexane Picard, Stéphane Picard, sœur Suzanne Pineau


Iconographie

Daniel Abel, Christine Hervouin, Pierre Lahoud, Jean-Maxime Pelletier, Yves Poussart, Dr David Wachenfeld


Archives de la Ville de Montréal

Archives nationales d’outre-mer, France

Barry Lawrence Ruderman Antique Maps Inc.

Château de Versailles, France

Cour suprême du Canada

Gouvernement du Québec, ministère des Relations internationales

Institut d’études internationales de Montréal

L’Institut canadien de Québec

Los Angeles County Museum of Art

Musée des Ursulines de Trois-Rivières

Musée McCord Stewart

Musée national des beaux-arts du Québec

Musée royal des beaux-arts d’Anvers

Sénat du Canada

University of Michigan, Physics Lecture Demonstration Laboratory


Cette exposition a été rendue possible grâce à la contribution financière des partenaires suivants :

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